mercredi 29 juin 2016

Lancer la canne à pêche

Parfois les choses vous semblent toutes connectées entre elles. Non ? Enfin, je ne parle pas du big data et de big brother qui nous observe en se frottant les mains et en se bidonnant. 

Au milieu des ultimes corrections du roman que j'ai achevé au printemps et des séances de sélection des chroniques écrites entre 2004 et 2014, j'ai commencé à lâcher la bride à ce qui me sert de cerveau au sujet de mon prochain roman. Je ne sais pas encore quand je vais démarrer l'écriture à proprement parler de celui-ci. Le mois de novembre ou de décembre me semble opportun (j'écris mieux des histoires de longue haleine en hiver). Mais cela ne m'empêche pas de démarrer la phase de recherches et d'études. Une phase passionnante où l'on commence à noter des idées d'intrigue, de personnages, de décors... J'ai déjà pas mal de choses en tête mais il faut laisser macérer tout cela. (Pour rappel, un point plus ou moins à jour de mes projets est disponible dans la section <Projets> de ce blog).
Et c'est justement pendant cette phase de macération, que votre inconscient se positionne en pêcheur impénitent. J'imagine bien mon inconscient avec une casquette vissée sur le crane, se tenant debout au-dessus d'un rocher trempant dans une rivière entre deux gorges calcaires, la cane à pêche au-dessus de l'eau. C'est ça la phase de macération. L'inconscient est aux aguets, prêt à attraper tous les poissons qui voudront bien mordre à l'hameçon. Et on fera le tri plus tard. 

Dans ce prochain roman, parmi toutes les idées poissons qui tournent dans mon cerveau bocal, l'une concerne un personnage porté sur la bouteille. J'ignore encore à quel degré cela va être important dans l'histoire, s'il s'agira d'un simple background ou d'un élément décisif. Quoi qu'il en soit, j'ai dans la tête une scène particulière que je souhaite écrire sur ce sujet. En particulier une scène sur le phénomène des varices œsophagiennes. C'est là que les choses connectées entrent en scène. Ou que les poissons sont appâtés sévère, à votre convenance. Hier en fin d'après-midi, en rentrant chez moi dans ce TER qui m'emportait dans la campagne lyonnaise, je (re)lisais "Dans l'alcool" de Thierry Vimal (j'en dis deux mots dans cet article). Et je tombais sur la page 156 que j'ai relue deux fois de suite, dans une excitation propre à ces grandes exaltations qui ne sont jamais qu'un insignifiant remous. Voici un scan rapide et - j'en suis désolé - de piètre qualité  de la demi page en question : 

Les varices œsophagiennes résumées en un paragraphe. Si c'est pas de la grande conjonction de la voie lactée et des grandes espérances, je sais pas ce que c'est ! 
Non enfin c'est vrai quoi, des romans dans lesquels on parle de varices œsophagiennes, je n'en lis pas tous les jours quand même. Alors je prends ça comme un signe que mon cerveau est vraiment passé en mode pêcheur pour mon prochain projet de roman. Et que par conséquent, il faut que je termine la dernière version de "Brûler à Black Rock" d'ici fin juillet. Car mon petit doigt me dit que pendant les congés d'août je vais me mettre en mode compétition de pêche. 

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