dimanche 8 janvier 2017

Lecture : Samuel W Gailey - Deep Winter

Avec "Deep Winter" il n'y a pas tromperie sur la marchandise : propos noir, décor noir, personnages noirs, et maquette noire.
Le pitch a des airs de déjà vu : dans un patelin campagnard perdu de Pennsylvanie, l'idiot du village est accusé du meurtre de Mindy, la serveuse du dinner. Mais lui connait la vérité : alors qu'il se rendait chez Mindy il est tombé nez à nez avec le tueur : l'adjoint du shérif lui-même. La chasse à l'homme peut démarrer. 
Traduit par Laura Derajinski pour le compte des éditions Gallmeister, ce bouquin fait partie de ces livres qu'on ne ne peut reposer avant d'être allé au bout, impatient de savoir comment tout cela va se terminer. Car on sent que l'inéluctable se rapproche à chaque page, la tension montant sans cesse pour s'achever dans un déluge de noirceur. Producteur et scénariste, Samuel W Gailey livre ici un premier roman fort prometteur pour la suite de sa carrière d'écrivain. S'il n'y fait pas montre d'un style flamboyant ni d'une construction narrative révolutionnaire, c'est drôlement efficace. Et son expérience de scénariste n'est sûrement pas étrangère à cette immersion. 
Il faut malgré tout nuancer le propos en relevant certaines ficelles et des airs de déjà-vu qui combinés à des personnages un peu clichés (le méchant shériff adjoint, mais qu'est ce qu'il es méchant ! et l'idiot du village, qu'est ce qu'il est innocent et gentil...) ne parviennent pas à placer ce livre au-dessus de la mêlée des romans noirs du même genre. Malgré tout, l'efficacité est bien au rendez-vous et le lecteur est capté. C'est déjà pas mal après tout.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire