mercredi 2 août 2017

L'humeur du 2 août

Je ne suis pas un fan des rentrées littéraires. Opération commerciale lancée à grands cris par les responsables commerciaux des maisons d'édition, en liaison avec quelques relais prompts à l'hystérie collective... Tout ça pour nous fourguer des centaines de bouquins en quelques jours que personne n'a le temps (et souvent pas l'envie non plus) de lire ni de critiquer. Mais voilà, c'est le marronnier de saison alors on continue, mû par cette énergie folle qui étreint l'homme à poursuivre toutes ses œuvres de destruction massive dans une joie clownesque achetée à crédit. Bref.
Septembre s'annonce et avec ce mois sinistre on nous promet 581 nouveaux romans et recueils de nouvelles qui vont venir rejoindre les étals déjà encombrés des librairies. Enfin, pour les plus chanceux d'entre eux car 99% de ces bouquins passeront directement à la trappe médiatique et commerciale. La rentrée littéraire c'est surtout le moment pour les têtes de gondole habitués au hit parade des ventes de montrer les muscles et accessoirement de faire marcher le tiroir caisse des éditeurs. Bref.

A en croire les chiffres de Livres Hebdo voilà une rentrée en hausse de tout ou presque... 6% d'augmentation du volume des nouveautés françaises notamment, et 81 premiers romans (contre 66 l'an dernier). 581 nouveaux livres donc, contre 560 en 2016. Vertigineux. Dans cette logorrhée éditoriale, j'ai peine à croire que 10% de la production sera à sauver. De façon beaucoup plus modeste, mon prochain roman sera également disponible aux premières heures de Septembre. Mais parce que je suis conscient de l'encombrement des étagères des bibliothèques remplies de bouquins que personne ne lit, conscient aussi de l'embouteillage monstre sur les présentoirs des librairies, je continuerai à ne pas envoyer ce nouveau roman à un quelconque éditeur pour tenter cette aventure de l'édition. Et je poursuivrai mon petit bonhomme de libre entreprise, préférant toujours l'auto édition de fiction à l'édition traditionnel d'auto fiction (une mode bien pénible de l'édition française). 
Sur ce je retourne corriger encore une fois le manuscrit de ce nouveau roman dont j'annoncerai le titre définitif d'ici quelques jours... (Teasing or Die !)

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