mardi 30 octobre 2018

La citation du jour



Détruis-toi pour te connaître
Construis-toi pour te surprendre
L'important n'est pas d'être
Mais de devenir


Franz Kafka

Version 4 terminée

Quand le week-end du changement d'heure, la météo est chafouine, et que vous avez un roman à finir de corriger, et pas les enfants à garder, tout est réuni pour être productif. J'ai donc passé la majorité du week-end dernier à corriger ce nouveau roman, après un nouveau cycle de relecture qui m'avait occupé une dizaine de jours durant.

Au final, me voici avec une quatrième version qui, sauf revirement de dernière minute (j'attends encore le retour de deux béta lecteurs) devrait être la version définitive. Les retours d'un troisième béta lecteur durant ce week-end sont tombés à pic et m'ont été très utiles. Suite à ce retour, j'ai pas mal cogité sur l'un des personnages, me demandant si je devais le modifier ou non. Si j'ai finalement choisi de ne pas trop le changer, j'ai adouci son portrait dans la scène qui le présente. Et j'ai également modifié une autre scène pour y insérer un petit hommage à l'un des personnages de "Des chardons dans la garrigue", mon roman de 2017. J'espère que les lecteurs qui me suivent depuis plusieurs bouquins maintenant apprécieront ce minuscule clin d'oeil. 

Voilà, l'étape 8 de la génèse de "Après les parenthèses" est terminée : 
8 - Corrections du 3ème jet : 26 au 28 octobre
7 - Relecture corrective du 3ème jet : 15 au 25 octobre 
6 - Réécriture : 9 au 14 octobre
5 - Relecture corrective du 2ème jet : 3 septembre au 8 octobre
4 - Ecriture du 2ème jet : 17 avril au 2 septembre
3 - Relecture corrective du 1er jet : 1er au 16 avril
2 - Ecriture du 1er jet : 3 janvier - 31 mars
1 - Rédaction du plan : 1er décembre 2017 - 1er janvier 2018 

Rendez-vous fin novembre pour la publication ! 

vendredi 26 octobre 2018

Roman 2018 : on voit la tête !

Je viens de terminer la relecture de la troisième mouture de ce nouveau roman dont le titre définitif sera "Après les parenthèses". 
Je vais dès ce soir me mettre à corriger le tapuscrit pour aboutir à une quatrième version qui sera très proche de la version finale. Suite aux premiers retours des bêta lecteurs (que je remercie chaudement au passage) j'ai procédé à quelques retouches sur les premiers chapitres. Je me posais la question de supprimer un personnage mineur mais j'ai finalement décidé de le garder, même si oui, il aurait pu être mieux traité. 
J'ai toujours pour ambition de finir ce roman en novembre pour le lancer en édition à la demande avant mi-décembre. 

Historique de la genèse de ce roman
7 - Relecture corrective du 3ème jet : 15 au 25 octobre 
6 - Réécriture : 9 au 14 octobre
5 - Relecture corrective du 2ème jet : 3 septembre au 8 octobre
4 - Ecriture du 2ème jet : 17 avril au 2 septembre
3 - Relecture corrective du 1er jet : 1er au 16 avril
2 - Ecriture du 1er jet : 3 janvier - 31 mars
1 - Rédaction du plan : 1er décembre 2017 - 1er janvier 2018 

J'en suis donc à l'étape 8 : réécriture de ce qui va constituer la quatrième version du manuscrit. Et la dernière importante avant l'ultime relecture qui se fera sur le bon à tirer. 

jeudi 25 octobre 2018

Goncourt : qu'est ce qu'on s'emmerde !

Dans cinq jours maintenant on connaîtra l'ultime sélection des romans en lice pour le Goncourt 2018. Comme chaque année, les mêmes éditeurs, comme chaque année les mêmes bouquins qui tournent depuis le mois d'août dans les émissions de radio, les émissions de télé, les chroniques, les flashes, les publicités... à croire que la littérature française se réduit à un échantillon d'auteurs et de styles que nous sommes condamnés à nous cogner tout le temps. Donc on s'emmerde avec le Goncourt mais au moins, à la différence du Nobel, on n'a pas encore de problème d'agression sexuelle. 
Et en attendant, chez Drouant, on met les petits plats dans les grands.

En attendant voici la sélection actuelle des demi-finalistes du Goncourt 2018 : 
- Pauline Delabroy-Allard, "Ça raconte Sarah" (Minuit)
- David Diop, "Frère d'âme" (Seuil)
- Paul Gréveillac, "Maîtres et esclaves" (Gallimard)
- Nicolas Mathieu, "Leurs enfants après eux" (Actes Sud)
- Tobie Nathan, "L'évangile selon Youri" (Stock)
- Daniel Picouly, "Quatre-vingt-dix secondes" (Albin Michel)
- Thomas B. Reverdy, "L'hiver du mécontentement" (Flammarion)
- François Vallejo, "Hôtel Waldheim" (Viviane Hamy)

lundi 15 octobre 2018

L'extrait du jour

J'ai profité du week-end pour lire deux petits livres très différents l'un de l'autre. Après l'exotisme du "Willard et ses trophées de bowling", la sobriété du premier roman de Jules Romains "Mort de quelqu'un".

Un roman écrit en 1910 mais dont le style reste étrangement actuel, avantage de cette sobriété. Il convient en revanche d'avoir le moral au moment de lire ce roman qui raconte la mort soudaine d'un homme dont personne se soucie. Clairement pas la lecture qui convient au spleen d'un dimanche soir ! 

"Alors, entre les murs de la chambre, sans qu'une parole se dise, quelque chose d'essentiel passe de l'homme qui meurt à l'homme qui survit.
Si personne ne veille auprès du lit, tout sort de la chambre, s'enfuit, s'égare, et va mordre on ne sait quoi, comme un chien enragé ..."

Jules Romains - Mort de quelqu'un

lundi 8 octobre 2018

L'affaire de Marco Koskas et du Renaudot

Décidément la rentrée littéraire n'a jamais été si amusante et intéressante que cette année. 
L'apparition d'un livre autopublié sur Amazon sur les listes initiales des aspirants au prix Renaudot 2018 avait déclenché les premiers émois des pourfendeurs du géant de la distribution. Les défenseurs psychorigides de la librairie indépendante se mettant joyeusement sur la gueule avec les libertaires consuméristes adeptes du clic & pay. Et tous les acteurs du marché de se lancer dans la bataille, au nom d'une liberté, au nom d'un principe, au nom de mille idées toutes aussi tragiques les unes que les autres. (Brassens chantait déjà "Mourir pour des idées" en 1972)

Avec le livre de Marco Koskas qui vient de disparaître des listes du Renaudot, l'opposition entre les deux camps est monté d'un cran dans la férocité.
Lecteurs, éditeurs, distributeurs, journalistes, moralistes, jurés : tout le monde se sent contraint de donner son idée, de justifier ou de discourir sur le sujet. Deux thèmes belliqueux s'additionnent et les motifs de querelle se multiplient : autoédition contre édition traditionnelle d'un côté, géant de la distribution contre petit commerçant de l'autre. Sur les forums spécialisés, les injures fusent, les noms d'oiseaux se conjuguent sur toutes les branches. Bref, c'est la foire d'empoigne et ça nous change des petites querelles de clocher habituelles que cette mascarade des prix littéraires suscite habituellement au sortir de l'été.

Mais le plus dingue dans l'histoire c'est que personne ne se demande ce que vaut vraiment l'ouvrage incriminé. Le "Bande de Français" de Marco Koskas est-il un bouquin qui vaut tant de tapage ? C'est à croire que tout le monde s'en fout, au fond, du bouquin. Et c'est quand même un comble. 

jeudi 4 octobre 2018

L'extrait du jour

Le journal de Jules Renard est une source inépuisable de bons mots et de remarques décapantes sur le milieu littéraire comme sur la société française du début du XXème siècle.
Depuis quelques jours, j'en lis des passages chaque soir et je ne m'en lasse pas. Voici un extrait trouvé en début de recueil.


mardi 2 octobre 2018

L'extrait du jour : Hervé Prudon

Je n'aime pas parler de ma vie privée au travail, mais je raconte pas mal de choses sur ce blog sur ce que j'écris (ce que je suis?), et il y a là un paradoxe amusant. 
La semaine dernière en corrigeant mon roman à la pause déjeuner, retiré dans un petit bureau à l'écart, un collègue m'a surpris - me faisant sentir démasqué comme si je sautais la standardiste entre la photocopieuse et l'armoire à fournitures. Ce collègue s'est étonné de me voir penché sur mon clavier d'ordinateur, en train de reporter les corrections annotées sur l'épreuve papier de ce roman. M'interrogeant sur la nature de cette étrange activité, je n'ai pas eu le courage de lui mentir. Alors je me suis sentis étrangement atteint dans mon intimité, comme si j'avouais une faute impardonnable... Là aussi, situation étrange pour moi qui ne souhaite pas mélanger les deux mondes, peut-être.
Quelques jours après ce non évènement, en lisant "La langue chienne" d'Hervé Prudon, je tombe sur cet extrait de la page 46 qui, aussitôt, résonne de façon particulière...