mardi 22 janvier 2019

Gallmeister et le noir

Je suis en train de lire "Hot Spot", roman de Charles Williams, fraîchement republié par les éditions Gallmeister dans une nouvelle traduction. Je dois confesser mon attachement au travail de la maison d'édition fondée par Olivier Gallmeister. 
Force est de constater qu'à de rares exceptions près, j'ai rarement été déçu par les bouquins à la tranche frappée de la patte de loup. Régulièrement je fais une descente dans une librairie et je repars avec un ou plusieurs "Totem" (le nom de la collection de poche) de cet éditeur spécialisé dans la littérature américaine. Celle qui reste ma préférée, en dépit de quelques infidélités chez les classiques russes et chez quelques francs tireurs francophones.
Quelques esprits chafouins - ou tout simplement jaloux - ont pris ombrage du succès de Gallmeister qui publie régulièrement des pépites, raflant à la fois les faveurs du public et des critiques. 


Je trouve pertinent le travail éditorial de la maison fondée en 2006, entre rééditions de bouquins oubliés et publication d'inédits talentueux. Dans le sillage de porte étendards tels que David Vann ou Edward Abbey, cet éditeur trace une route qui alterne entre mythes fondateurs américains et déglingue noire aux ambiances poissardes. La mention "nature writing" qui est depuis quelques années adossée à ces bouquins ne doit pas être vue comme un pacte de lecture. Il s'agissait sûrement d'une image de marque que les éditions Gallmeister voulaient investir au lancement de la maison mais aujourd'hui il s'agit d'un éditeur installé et réputé dont les productions vont plus loin que cette seule mention publicitaire. Non, le slogan du site internet, "L'Amérique grandeur nature" correspond tout à fait à la ligne éditoriale.

Alors oui c'est vrai que les polars republiés par Gallmeister peuvent être trouvés à vil prix sur les étals des bouquinistes dans de vieilles traductions dans la Série Noire. C'est notamment le cas de ce "Hot Spot" publié en 1955 dans la maison mythique Gallimard sous le titre "Je t'attends au tournant" puis republié chez les multiples avatars Carré Noir et Poche Noir. Mais une nouvelle publication, nouvelle édition, au format poche, avec du papier blanc, moi j'aime bien. Chronique de lecture à suivre.

A lire : l'interview de Benjamin Guérif datant de 2017 mais toujours intéressante sur le site d'actualitté. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire