jeudi 24 septembre 2020

Journapalm 411

Elle donna un lent coup de pinceau, sans appuyer mais en le tenant fermement entre le pouce et l’index, ses trois doigts appuyés sur la toile pour ne pas trembler. Et puis elle posa le pinceau sur le chevalet et se recula, ni vraiment déçue ni tout à fait satisfaite. Arrivée à son âge, elle se contentait de peindre sans chercher à réinventer ou à prouver, elle peignait parce qu’elle ne connaissait pas d’autre moyen d’occuper les interstices la séparant de la mort. Et que de son point de vue, ce n’était pas plus bête qu’autre chose.

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