jeudi 29 novembre 2018

L'extrait du... 29 novembre

Très tôt ce matin, après avoir achevé la lecture de "Trois fois le tour du monde" de Sophie Divry tard dans la soirée et enchainé durant la nuit avec la lecture de la poésie de Franck Venaille, j'ai commencé à lire "Daimler s'en va" le roman mythique de Frédéric Berthet réédité cette année à La petite vermillon.
Dès les premières lignes de ce bouquin court (130 pages) on est happé par la voix singulière de l'auteur qui, à la manière d'un Brautigan auquel on le relie immanquablement, prouve que l'originalité combiné à la brièveté, constitue une bonne recette littéraire. 

L'extrait qui suit est tiré du tout début du roman, il s'agit d'un des premiers paragraphes qui place le point de départ de l'histoire. 


mercredi 28 novembre 2018

Richard en Titres

Dans le chantier permanent de la réédition, il convient de signaler en ce crépuscule de l'année 2018 l'initiative des éditions Christian Bourgois. Alors d'accord je ne serais pas objectif. Car cet éditeur est certainement celui que j'apprécie le plus et celui qui reste le plus abondamment représenté dans ma bibliothèque. Rendons ici gloire au défunt Jean-Claude Zylberstein qui créa le fameux "Domaine étranger" au sein de la maison parisienne et qui permit de faire connaitre des auteurs aussi mythiques que John Fante ou Jim Harrison (excusez du peu). 
En cette année 2018, les éditions Christian Bourgois ont la riche idée de rééditer tout le catalogue de Richard Brautigan en poche dans la collection "Titres".
L'occasion rêvée pour tous les fans du hippie lunaire trop vite disparu de se replonger dans ces histoires un peu simples, en décalage permanent avec la vie, comme en marge de tous les quotidiens. Et pour tous ceux qui ne connaissent pas l'univers de cet auteur de le découvrir.

Extrait de "Un privé à Babylone" (n°213 collection Titres)
"Après ça, je pourrais donner quelques dollars à ma propriétaire et lui dire que le fourgon blindé dans lequel on m'envoyait mon million de dollars s'était perdu dans le brouillard de cactus près de Phoenix , dans l'Arizona , mais qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète : il était maintenant certain que le brouillard allait se lever d'un jour à l'autre et l'argent arriver.
Si elle me demandait ce que c'était qu'un brouillard de cactus, je lui dirais que c'était le genre de brouillard le plus terrible parce qu'il était plein de piquants. Qu'une fois pris dedans, il était extrêmement risqué de se déplacer. Que le mieux c'était de rester sur place et d'attendre qu'il s'en aille. Mon million de dollars attend que le brouillard se dissipe."















lundi 26 novembre 2018

Faire part 2018


Il est né.
Il pèse 275 pages. 
Il est rouge.
Il a un nom pas facile à porter.

J'ai validé le BAT de ce nouveau roman qui est  donc, maintenant, prêt à être lu par des hordes de lecteurs fanatiques qui vont cesser de s'alimenter, de dormir, et de travailler pour se lancer, toutes affaires cessantes, dans la lecture.

Bon, de façon plus prosaïque, ce roman est pour l'instant disponible et commandable en version papier sur le site de Lulu et bientôt chez le grand méchant Jeff. Et pour les branchés des nouvelles technologies qui lisent sur écran, disponible sur Kobo et Kindle.






lundi 19 novembre 2018

L'extrait du jour

L'extrait du jour provient de la lecture en cours du recueil de poèmes de Jim Harrison intitulé "Une heure de jour en moins". 

vendredi 16 novembre 2018

Bon à quoi ?

Bon à tirer : en imprimerie, pour qualifier l'épreuve contractuelle finale validée  par le client, avant que ne soit lancée l'impression des documents commandés.

En temps normal, cette étape de relecture du bon à tirer pour validation ne me prend pas beaucoup de temps. Il s'agit simplement de vérifier l'impression du livre et sa mise en page. Contrôler les marges, les enchaînements de paragraphe, les pages vierges et la pagination. Sauf que pour ce nouveau roman, j'ai lancé le bon à tirer un peu trop tôt par rapport à d'habitude. En commençant à relire le bon à tirer, j'ai trouvé une ou deux coquilles, puis une troisième... De fil en aiguille, je me suis retrouvé à griffonner le livre et à me taper une quatrième relecture corrective. C'est un peu long et j'avoue commencer à saturer de ce cycle perpétuel de relecture / corrections. Mais c'est une étape indispensable pour obtenir un bouquin le plus abouti possible avant de le proposer aux lecteurs. 

Comme je l'ai déjà dit ici même, l'écriture d'un livre présente de nombreux points communs avec la course d'ultrafond. Dans les deux domaines, il faut savoir s'économiser, se remettre en question, ne jamais perdre de tête l'objectif, et surtout découper la tâche en une succession de petites actions qui semblent réalisables. 
Dans quinze jours cela fera un an que je travaille sur ce roman, la publication sera une belle façon de fêter cet anniversaire ! 

lundi 5 novembre 2018

Lecture : Bill Bryson - L'été où tout arriva

Loin de toute tentation de célébration du temps passé, il est parfois bon - et souvent instructif - de se retourner sur le chemin de l'humanité. Surtout lorsque l'époque que l'on redécouvre se situe dans un passé proche.

1927. Plus précisément l'été 1927 en Amérique du Nord. Les premiers voyages transatlantiques, les combats de boxe légendaires, la Ford T, les matches de base ball truqués, l'émergence du parlant à Hollywood, la sculpture du mont Rushmore, la prohibition, la crise économique en devenir, les attentats anarchistes... Autant de sujets qui agitèrent les trois mois de l'été américain.

Délaissant les récits de voyages qui ont fait sa renommée, Bill Bryson brosse le portrait de cette Amérique de l'entre deux guerres au travers de près de 600 pages dont très peu sont à jeter. S'appuyant sur une énorme documentation qui est signalée en fin d'ouvrage, Bryson alterne les séquences et les ambiances. D'une écriture légère et gentiment ironique, il brosse les destins tour à tour étranges, héroïques, sinistres ou malheureux d'une gloire du base ball, d'un acteur de second plan, d'un banquier, d'un constructeur automobile, d'un président, d'un caïd de la pègre. Certains ont laissé leur nom dans l'histoire et on se fait un plaisir de lire ainsi leur biographie résumée et remise dans le contexte. D'autres ont disparu des mémoires et on mesure que la renommée ne tient pas à grand chose. 

Le problème c'est qu'en moins de 600 pages, en couvrant un si large éventail d’événements et de personnages, Bryson ne peut que rester en surface des choses. L'auteur y ajoute parfois son grain de sel qui fleure bon la pensée unique et le discours convenu de notre époque. Inutile d'imaginer que vous allez devenir un spécialiste de l'époque ou d'un événement en particulier. Il ne s'agit pas d'un livre d'histoire. Mais le plus drôle ce sont toutes ces anecdotes insolites parfois, drôles souvent, qui accompagnent ces destins célèbres ou brisés. Et qui mettent en relief l'actualité récente en l'éclairant de cette lumière du temps qui passe. Et rien que pour celles-ci, ce bouquin mérite vraiment la lecture. 

dimanche 4 novembre 2018

Il sera rouge

Le bon à tirer est finalisé. Et commandé pour ultime relecture...