jeudi 4 septembre 2025

Des nouvelles du front

L'écriture du premier jet de ce que je désigne depuis fin mars par le nom de code "BIO-V" progresse. Je devrais boucler ce premier jet à la fin du mois, ce qui fera environ six mois depuis que je l'ai entamé.
Au fond, je me pose tout de même une question : déjà 600 pages écrites. Est-ce bien raisonnable ? Et surtout, comment vais-je m'en dépêtrer pour la suite...  

Journapalm 2208

Il se remémore 1981 comme il voit passer une Renault 5 TL, blanche et ovale comme Moby Dick. Le film Excalibur, la rencontre avec Wagner et les nouvelles d’Alain Dorémieux publiées en Présence du Futur, les parties de dame la samedi dans la chambre d’hôpital quand il rendait visite à sa mère.
Le futur est advenu et il voit passer une Renault 5 électrique, grise et scintillante comme une endive d’Andy Warhol. Les hommes ne se déplacent pas en vaisseau spatial, on a peur de Vladimir et les chiottes de l’école puent toujours autant.

mercredi 3 septembre 2025

Journapalm 2207

La géographie de la ville n’est étudiée dans aucun manuel scolaire. Il s’agit juste de bâtiments qui disparaissent sans heurt ni flash spécial, dans l’anonymat d’une ville qui vit retournée sur elle-même comme un k-way. Tu passes ici et c’est une façade qui n’est plus la même, un trou à la place d’un garage, un terrain vague à la place d’une église, du vide au lieu du plein, mais tu accélères car tu vas arriver en retard chez le dentiste qui a déménagé dans un chenil.

mardi 2 septembre 2025

Journapalm 2206

Autrefois dans ce quartier de Villeurbanne, on tournait autour d’un rond point au centre duquel une curieuse sculpture énorme représentait deux maisons en position tête bêche dont le point de jonction était le faîte du toit. Mais ce matin en lisant le journal, j’ai appris qu’un activiste avait dynamité la sculpture dans la nuit, au motif qu’elle représentait une maison «  non inclusive, avec la tête en bas ». L’homme se disait platiste.

lundi 1 septembre 2025

Journapalm 2205

Depuis qu’elle avait perdu son job de serveuse, elle roulait au hasard des carrefours, portée par son intuition qui ne l’avait jamais abandonnée. Elle tomba en panne sur le bord de la rivière Sasanoa, dans l’état du Maine, celui de son écrivain préféré Stephen King. Lorsqu’elle aperçut un homard gonflable géant installé sur le toit d’un restaurant, elle décida qu’il s’agissait d’un signe du destin. Au moment de pousser la porte du restaurant pour proposer ses services, une pince du homard géant se détacha et s’effondra sur elle.