vendredi 5 novembre 2021

Journapalm 816

Assoupi sur le banc, il a manqué le changement d’heure. Depuis qu’il vit dans la rue, il ne se préoccupe plus guère des conventions qui rythment le temps. Pas davantage que des prévisions météorologiques. S’il se met à pleuvoir, il cherche un abri, si le vent souffle du nord, il choisit de s'installer au pied d'une façade qui l’en protège. Depuis un quart de siècle qu’il n’a plus de toit, ce mode de vie lui est devenu naturel. La ville étant son foyer, il a même le luxe de changer de banc chaque fois qu’il le souhaite.

1 commentaire:

  1. Moi je dis : "y a pas assez de banc pour tous "! "Architecture hostile"!

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