mercredi 6 juillet 2022

Journapalm 1059

La colonne humaine s’active à l’aplomb de la falaise, lampes frontales allumées sur la tête. Leurs gestes sont mécaniques, leurs regards des chalutiers coulés en mer d’Iroise. Ils grattent la terre, remplissent des seaux qu’ils vident et recommencent. Leur obéissance docile prolonge un cauchemar dont ils forment la structure volontaire et le squelette permanent. Il n’y a même pas besoin de gardiens, leur éducation reste le mirador le plus efficace.

1 commentaire:

  1. La légende nous raconte l’histoire d’un peuple : les Paganiz, des êtres indépendants, indisciplinés, insoumis voire rebelles. Il est dit que ces hommes et ces femmes accrochaient, de nuit et par mauvais temps, des lanternes aux cornes des vaches, pour provoquer la perdition des bateaux qui voguaient au large. On dit aussi que lorsque les navires s’échouaient sur la grève, les Paganiz tuaient les éventuels survivants et rejetaient leurs cadavres à la mer après les avoir dépouillés de tous leurs biens. L’historien Michelet relatera même en 1831 qu’ils n’hésitaient à « arracher une bague au doigt d’une femme qui se noyait à lui couper avec les dents ». Une légende sanglante était née…

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