jeudi 4 juillet 2024

Journapalm 1788

Quand le soir tombait je regardais
dehors les bois de Pierrerue
des arbres mangeurs de monde
espace touffu et sauvage
paradis des sangliers délimité
par la route et le ciel.

On me disait que des sorcières y
avaient été aperçues
courant, virevoltant
dans la folie d’un sabbat
extatique
sans même l’excuse d’une lune pleine.

Plus tard je compris
les sorcières ne poussent pas au pied des arbres
même les bucherons leur font peur
elles préfèrent
le silence des souterrains,
le silence iodée des rochers
le granit à marée haute et
les embruns inaccessibles aux mortels.

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