jeudi 13 août 2020

Journapalm 369

Lorsque les chaleurs suffocantes de l’été s’éternisent, le traducteur de romans sentimentaux japonais descend de sa tour du treizième arrondissement pour venir fumer sa cigarette sur le goudron surchauffé de la capitale. Là, adossé au poteau d’un sens interdit, parmi les silhouettes plus ou moins vivantes des passants sur les trottoirs, il ouvre les boutons du haut de sa chemisette en lin et pense à Kyoto et à cette femme qu’il a préféré laisser seule sur un banc d’hiver, à proximité d’un cerisier même pas en fleur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire