Première branche de l'année 2018, Janvier est tombé.
Alors que nous fonçons tête basse dans les jambes raccourcies de Février, qu'en reste t-il ? Trois événements majeurs en ce qui me concerne mais dont deux sont en rapport avec la lecture et l'écriture :
1 - Plateforme :
Ce roman de Michel Houellebecq paru en 2001 reste ma meilleure lecture de janvier. Sur le sujet polémique et casse-gueule du tourisme sexuel, l'écrivain voués aux gémonies comme aux célébrations s'en tire drôlement bien. Alors oui, il y a pas mal de scènes de cul explicites comme dirait l'autre mais pas gratuites car le plus souvent suivies ou précédées par des réflexions sur la place de l'homme dans la société moderne. Le thème du rôle du sexe dans l'émancipation individuelle revient souvent dans le cycle informel des trois premiers romans de l'auteur qui forme un tout cohérent et vraiment réussi. On est très loin des ouvrages qui vendent du cul pour du cul, le propos va plus loin, après il faut avoir l'estomac bien accroché et ne pas être en dépression en lisant cet ouvrage. Mais c'est justement parce que Houellebecq ne s'arrête pas à la surface des choses que ses romans sont réussis. Je passe à dessein sur les extraits qui ont provoqué les réactions scandalisées de certains professionnels de l'indignation, cette vertu moderne qui pollue le quotidien de nos société névrosées bourgeoises.
Extrait : Jusqu'au bout je resterai un enfant de l'Europe, du souci et de la honte ; je n'ai aucun message d'espérance à délivrer. Pour l'Occident je n'éprouve pas de haine, tout au plus un immense mépris. Je sais seulement que, tous autant que nous sommes, nous puons l'égoïsme, le masochisme et la mort. Nous avons créé un système dans lequel il est devenu simplement impossible de vivre ; et, de plus, nous continuons à l'exporter.
Extrait : Jusqu'au bout je resterai un enfant de l'Europe, du souci et de la honte ; je n'ai aucun message d'espérance à délivrer. Pour l'Occident je n'éprouve pas de haine, tout au plus un immense mépris. Je sais seulement que, tous autant que nous sommes, nous puons l'égoïsme, le masochisme et la mort. Nous avons créé un système dans lequel il est devenu simplement impossible de vivre ; et, de plus, nous continuons à l'exporter.
2 - Parenthèses :
Je suis toujours lancé dans l'écriture du premier jet de ce nouveau roman provisoirement baptisé "Parenthèses". Le rythme d'écriture n'est pas exceptionnel, la faute à une activité professionnelle chargée, et à la reprise d'une activité sportive chargée elle aussi. Les journées ne faisant que vingt-quatre heures et malgré des nuits étriquées en sommeil, je ne parviens pas à concilier trois vies en une seule, à mon grand désarroi. Ce qui explique aussi la faible fréquence de mise à jour de ce blog.
Entre le 3 janvier le 3 février, j'ai néanmoins réussi à écrire 6 chapitres pour un total de 160 pages. Je suis pour l'instant partagé sur le résultat mais il faut conserver à l'esprit que ce premier jet n'est qu'un brouillon destiné à éprouver les idées initiales et la construction du récit, ainsi que les personnages imaginés. Ce n'est qu'en se confrontant à l'histoire et en faisant cohabiter les individus de son imaginaire que l'on se rend compte à quel point les choses tiennent ou au contraire où est ce qu'il va falloir procéder à des adaptations.
Ce premier jet devrait donc m'occuper encore jusqu'à fin mars ou début avril, pour arriver à un total d'environ 500 pages dont la plupart seront expurgées lors de l'écriture du deuxième jet qui démarrera ensuite.
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