samedi 27 mars 2021

Journapalm 594

Malgré les années qui lézardent son visage, les terreurs enfantines n’ont pas déserté le champ de mines de sa mémoire. Tapies dans un recoin abscons, elles se tiennent prêtes à bondir, telles une armée de hyènes dénuées de toute mélancolie. Seul le voyage et les livres qu’il en extirpe lui permettent de tenir. Alors il va, vit, voyage, raconte, écrit, publie et devient une sorte de Blaise Cendrars cent ans après, ce compatriote helvète dont se souviennent encore quelques littérateurs. Coïncidence il mourra un 17 juin tel le général Sutter, vieux et à moitié fou d’injustice, en pleine capitale.

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