samedi 23 février 2019

Cinq sur Six

Ce vendredi je viens de mettre un point final au premier jet de la cinquième des six nouvelles qui composeront le recueil à publier avant l'été. 
Un texte qui m'a donné plus de fil à retordre que les précédentes. Parce qu'elle touchait à un sujet de fond qui revient finalement assez souvent dans mes textes, et qui sera encore en soubassement du prochain roman que je commencerai à écrire cet été. 
C'est drôle. On change les noms, les personnages, les situations, les époques, les cadres sociaux, le ton même, notre écriture reste gavée de thèmes qu'il semble difficile d'étouffer. Comme un cri qui est trop longtemps resté enfermé dans l'attente d'une bouche; pour paraphraser Ginsberg. Je me pose pas mal de questions sur le fond de mes textes; en accomplissant un pas de côté, je réalise que mes trois derniers romans et ces nouvelles parlent à chaque fois d'un personnage qui cherche un exil pour fuir sa situation. Ce n'est pas très bon, je pense, de tenter de décrypter un texte. Je souhaiterais, à la place, écrire quelque chose de meilleur, à tous points de vue. L'immensité du chantier restant à accomplir est hallucinante. Mais j'espère pouvoir compter sur les trente prochaines années pour y parvenir. J'ignore si j'en serais capable, mais j'ai envie d'y parvenir. Le constat est connu, il revient comme une rengaine dans les pages du journal que je tiens sur un carnet depuis deux ans. Les seules lignes qui resteront manuscrites à jamais. 
En attendant, je réalise que je n'ai pas de titre pour cette cinquième nouvelle. Qui a dépassé les 80 000 signes de la précédente. La phase de relecture et réécriture va pouvoir démarrer et comme les choses sont bien faites, je vais pouvoir mettre à profit la semaine de vacances qui démarre.


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