Publiée une première fois en France en 1955, ce roman réunit tous les standards du polar américain de cette époque : bagnoles, femme fatale, bandit à principes... Dans une époque où abondent les romans noirs violents, déviants, remplis de psychopathes pervers et de crimes atroces, c'est avec un réel plaisir qu'on peut lire ce genre de roman. Non pas que je n'aime pas les romans glauques, au contraire même, mais se plonger dans un tel polar c'est comme s'offrir une bière bien fraîche entre deux shoots de vodka, ça se boit sans soif. Comme du petit lait.
L'histoire est classique : le personnage principal, bandit au grand cœur et faible sur le plan affectif, débarque dans une petite ville du sud des Etats Unis où il va dérober le contenu du coffre d'une banque. Mais alors qu'il pense avoir réussi le crime parfait, il se retrouve pris au piège d'une machination doublée d'un triangle amoureux. Rapidement la situation lui échappe et il se retrouve entraîné bien malgré lui dans une sordide affaire.
Derrière ce pitch ultra classique, l'auteur nous offre un petit bijou d'efficacité dans un style tourné vers l'action (nouvelle traduction très efficace de Laura Derajinski). On est pris par le récit, on se demande ce qu'il va arriver, comment la machination va se résoudre et qui va réussir à sauver sa peau. Bien que les personnages soient assez sommaires, chacun joue son rôle et participe à l'atmosphère prenante de cette histoire.
Au final, voilà un bouquin diablement réussi, dans le plus pur style du polar américain des années 50 cher à Charles Williams et dont il fut un représentant productif (22 romans entre 1951 et 1975). Cette histoire a été adaptée au cinéma par Denis Hopper en 1990.
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