Petite série de 24 minuscules billets en forme de calendrier de l'avent pour célébrer les 24 meilleurs bouquins de mon panthéon. Sans prétention autre que celle de s'amuser en donnant des conseils de lecture. Pas d'ordre qualitatif non plus. Bref, auberge espagnole : chacun picore ce qu'il veut.
Jour 2/24 : Isaac Asimov - Fondation
Jour 2/24 : Isaac Asimov - Fondation
La science fiction n'a pas toujours eu la bonne presse dont elle jouit depuis quelques années. Les amateurs de littérature de genre (polar, horreur, SF, fantastique) sont maintenant des gens bien vus mais lorsque, à la fin des années 80, je découvrais cette littérature de SF, les choses n'étaient pas si simples. Les ayatollah du classique et les intégristes gardiens de la Saine Culture considéraient tout cela avec au mieux une condescendance gênée. Depuis le triomphe des films de SF, Star Wars en tête, et l'avènement d'une certaine culture geek qui inclut entre autres choses ce mouvement, on peut lire de la SF en toute impunité.
Isaac Asimov n'est certes pas un écrivain au style virtuose. Ses personnages notamment manquent souvent de relief et de subtilités. Néanmoins on ne peut pas balayer d'un revers de la main l'immense oeuvre à la fois dense, riche et réussie qu'il a laissé derrière lui. J'aurais pu parler du cycle des Robots, j'ai préféré mettre la lumière sur Fondation, premier du nom, mais c'est valable pour l'intégralité du premier cycle.
Scientifique chevronné, Asimov n'a certes pas la verve d'un Jack Vance ni la folie d'un Philip K Dick mais il partage avec eux une faculté à créer des mondes. Néanmoins c'est à mon sens l'auteur de SF de l'âge d'or qui a su le mieux tirer partie de ses connaissances scientifiques, de sa capacité à anticiper le futur, de son aptitude à bâtir des mondes alternatifs, futuristes tout en restant cohérents. Et sans tomber dans la hard science pour autant. Le tout dans un style agréable avec un mode narratif éprouvé et efficace. What else, comme dirait George ?
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