Je n'aime pas parler de ma vie privée au travail, mais je raconte pas mal de choses sur ce blog sur ce que j'écris (ce que je suis?), et il y a là un paradoxe amusant.
La semaine dernière en corrigeant mon roman à la pause déjeuner, retiré dans un petit bureau à l'écart, un collègue m'a surpris - me faisant sentir démasqué comme si je sautais la standardiste entre la photocopieuse et l'armoire à fournitures. Ce collègue s'est étonné de me voir penché sur mon clavier d'ordinateur, en train de reporter les corrections annotées sur l'épreuve papier de ce roman. M'interrogeant sur la nature de cette étrange activité, je n'ai pas eu le courage de lui mentir. Alors je me suis sentis étrangement atteint dans mon intimité, comme si j'avouais une faute impardonnable... Là aussi, situation étrange pour moi qui ne souhaite pas mélanger les deux mondes, peut-être.
Quelques jours après ce non évènement, en lisant "La langue chienne" d'Hervé Prudon, je tombe sur cet extrait de la page 46 qui, aussitôt, résonne de façon particulière...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire