Dans la somme des articles que je souhaite écrire sur ce morceau de nappe interconnectée, je dois vous parler des éditions Zulma. Et à quel point cet éditeur produit un travail remarquable. En matière de lecture, j'appartiens à la famille des fétichistes de la maquette. Toucher un livre, caresser la couverture, admirer la tranche, lire la quatrième de couverture me procurent des émotions qui me plongent dans un bonheur sans cesse renouvelé. Ensuite, se plonger dans le livre, l'ouvrir, entendre craquer légèrement le bouquin en son milieu à la manière d'un bout de terre qui se craquelle sous la poussée tectonique, voilà qui me met en joie. Dans ces instants j'ai la sensation d'être un individu complet, total, et je pourrais presque croire en la perfection du monde.
Nous avons la chance en France de pouvoir compter sur quelques éditeurs passionnés qui nous font découvrir des livres fantastiques, jouant ainsi leur rôle de défricheurs et de révélateurs. La lecture devrait être remboursée par l'assurance maladie. Elle remplace tous les antidépresseurs du monde, elle dépasse toutes les drogues chimiques ou végétales qui puissent se trouver.
Donc je vous parlerai plus tard de Zulma, et puis de Gallmeister aussi, et de la défunte collection Motifs du Serpent à Plumes, ainsi que d'autres éditeurs qui m'ont fait aimer lire depuis la fin de l'enfance. Parce que vraiment, écrire n'est rien, et lire reste bien tout ce qui compte.
En attendant, en cet été 2016 rempli de chaos et de misère médiatisée, et sans que cela ait un lien quelconque avec ce qui va suivre, je nourris l'envie de découvrir de nouvelles littératures. Africaine notamment... Je ressens une attirance évidente et primitive pour ce continent et j'ai envie de le découvrir à travers ses gens de lettres. "Notre quelque part" de l'auteur ghanéen Nii Ayikwei Parkes dont j'ai entendu beaucoup de bien me semble constituer une première étape alléchante.
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