Franck Venaille n'est plus. Il a quitté le monde des vivants en août 2018. Mon inculture crasse ne me l'a fait découvrir qu'après son départ pour les limbes, à l'occasion d'un passage à la Librairie de Paris, place de Clichy, courant septembre. Là où sur une table présentant les nouveautés et les bouquins à la une, un libraire avait disposé deux ou trois ouvrages du poète.
Communiste engagé puis dégagé, producteur à France Culture, il écrivait dans son livre "Ça" en 2009 :
"Ce qu’il faut c’est bien regarder à l’intérieur de soi. Le cri vient vite dès que les images se font plus nettes. Las ! Pas assez. Pas assez crié à la mort. Hurlé oui. Mais pas assez. Je vous en conjure : criez pendant qu’il est temps encore."
"Ce qu’il faut c’est bien regarder à l’intérieur de soi. Le cri vient vite dès que les images se font plus nettes. Las ! Pas assez. Pas assez crié à la mort. Hurlé oui. Mais pas assez. Je vous en conjure : criez pendant qu’il est temps encore."
"La bataille des éperons d'or" est le nom que l'on donne à la Bataille de Courtrai qui s'est tenue en 1302 et qui a opposé belligérants flamands et français.
Dans ce recueil publié en 2014, Venaille s'intéresse toutefois à une autre guerre qu'il a connu de manière intime. La guerre d'Algérie a bouleversé Venaille lorsqu'il y a pris part à l'âge de 20 ans. Après l'avoir déjà abordée dans de précédents ouvrages, il y revient ici. Dans une langue riche et protéiforme qui alterne la prose, la versification - libre ou pas - Venaille dénonce l'absurdité du conflit et ce qu'il détruit d'humanité en chacun de nous. Enchaînant les souvenirs d'époques diverses et le constat de celui qu'il est à près de 80 ans, Venaille se fait mélancolique mais sans être résigné. Il s'interroge et il s'étonne. Il dénonce et combat. Tout ce qui construit la poésie, en fin de compte.
Extrait :
Dans ce recueil publié en 2014, Venaille s'intéresse toutefois à une autre guerre qu'il a connu de manière intime. La guerre d'Algérie a bouleversé Venaille lorsqu'il y a pris part à l'âge de 20 ans. Après l'avoir déjà abordée dans de précédents ouvrages, il y revient ici. Dans une langue riche et protéiforme qui alterne la prose, la versification - libre ou pas - Venaille dénonce l'absurdité du conflit et ce qu'il détruit d'humanité en chacun de nous. Enchaînant les souvenirs d'époques diverses et le constat de celui qu'il est à près de 80 ans, Venaille se fait mélancolique mais sans être résigné. Il s'interroge et il s'étonne. Il dénonce et combat. Tout ce qui construit la poésie, en fin de compte.
Extrait :
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