Sophie Divry ne perd pas de temps. Après un premier roman publié à l'âge de 31 ans, elle enchaîne les livraisons et publie 6 bouquins en l'espace de 9 ans.
Son dernier roman s'est attiré la sympathie des critiques et des libraires qui l'ont mis en avant dans les médias et les vitrines. "Trois fois la fin du monde" est paru fin août aux éditions Noir Sur Blanc.
Le problème avec ce bouquin c'est qu'il ne faut pas trop en dire. D'une manière générale je conchie la quatrième de couverture d'un bouquin. Je déteste ça, la quatrième de couverture. Je rapproche cela d'une tentative de massage cardiaque sur un nouveau né qui respire pourtant très bien. Mais parce qu'on veut que le nourrisson soit d'une jolie couleur rose pour plaire aux parents, on te le fout sous une couveuse. Bref, un exercice mercantile qui coupe les jambes, voilà ce que c'est la quatrième de couverture.
Un bouquin ça se cueille comme un coquelicot rouge sang sur le bord de la route. On le feuillette, on lit le début, au hasard, quelque part plus loin, sur le bord d'une page et on décide qu'on a un truc à se raconter lui et nous. Et on laisse tomber la quatrième de couverture. Moi je ne choisis pas un livre pour une promesse que je lui demande de remplir.
Au début de ce roman, il est question d'un braquage qui tourne mal et d'un gars qui se fait arrêter. Son frère et complice a perdu la vie lors de ce braquage, lui va se retrouver derrière les barreaux, dans une prison hyper violente. Sophie Divry livre une première partie de bouquin franchement réussie, qui nous plonge dans une réalité fantasmée mais que l'on imagine bien réelle de l'état pitoyable des prisons françaises.
On se demande comment le narrateur va se sortir de ce pétrin carcéral et d'un habile changement de partie, l'autrice (ouais, moi je dis pas auteure, parce que c'est dégueulasse) nous balance hors les murs et hors les gens. Comme je n'avais pas lu le résumé du livre, j'ai été très surpris par ce changement de ton et de cap. Et c'est bien ce qu'on demande à un bouquin, aussi, de nous surprendre.
Cette seconde partie, une fois la surprise passée, m'a un peu moins enthousiasmé. Sophie Divry est une personne engagée dans plusieurs mouvements collaboratifs et associatifs, elle défend ici une certaine vision de la nature en même temps qu'elle revisite le thème du naufragé à la "Vendredi et la vie sauvage". Ce n'est pas raté mais le message est un peu trop appuyé à mon goût. On sent qu'elle a pris du plaisir à écrire ces passages naturalistes et à développer la psychologie du personnage face à son environnement. Mais justement, j'aurais préféré voir le personnage évoluer différemment, je suis un peu resté sur ma faim sur ce point-là. Pas de quoi remettre en cause toutefois mon avis plus que positif sur ce très bon bouquin d'une autrice que je découvre à cette occasion.
Pour ceux qui ont 14 minutes, voici le lien sur le passage récent de Sophie Divry à l'émission "La grande librairie" :
Le problème avec ce bouquin c'est qu'il ne faut pas trop en dire. D'une manière générale je conchie la quatrième de couverture d'un bouquin. Je déteste ça, la quatrième de couverture. Je rapproche cela d'une tentative de massage cardiaque sur un nouveau né qui respire pourtant très bien. Mais parce qu'on veut que le nourrisson soit d'une jolie couleur rose pour plaire aux parents, on te le fout sous une couveuse. Bref, un exercice mercantile qui coupe les jambes, voilà ce que c'est la quatrième de couverture.
Un bouquin ça se cueille comme un coquelicot rouge sang sur le bord de la route. On le feuillette, on lit le début, au hasard, quelque part plus loin, sur le bord d'une page et on décide qu'on a un truc à se raconter lui et nous. Et on laisse tomber la quatrième de couverture. Moi je ne choisis pas un livre pour une promesse que je lui demande de remplir.
Au début de ce roman, il est question d'un braquage qui tourne mal et d'un gars qui se fait arrêter. Son frère et complice a perdu la vie lors de ce braquage, lui va se retrouver derrière les barreaux, dans une prison hyper violente. Sophie Divry livre une première partie de bouquin franchement réussie, qui nous plonge dans une réalité fantasmée mais que l'on imagine bien réelle de l'état pitoyable des prisons françaises.
On se demande comment le narrateur va se sortir de ce pétrin carcéral et d'un habile changement de partie, l'autrice (ouais, moi je dis pas auteure, parce que c'est dégueulasse) nous balance hors les murs et hors les gens. Comme je n'avais pas lu le résumé du livre, j'ai été très surpris par ce changement de ton et de cap. Et c'est bien ce qu'on demande à un bouquin, aussi, de nous surprendre.
Cette seconde partie, une fois la surprise passée, m'a un peu moins enthousiasmé. Sophie Divry est une personne engagée dans plusieurs mouvements collaboratifs et associatifs, elle défend ici une certaine vision de la nature en même temps qu'elle revisite le thème du naufragé à la "Vendredi et la vie sauvage". Ce n'est pas raté mais le message est un peu trop appuyé à mon goût. On sent qu'elle a pris du plaisir à écrire ces passages naturalistes et à développer la psychologie du personnage face à son environnement. Mais justement, j'aurais préféré voir le personnage évoluer différemment, je suis un peu resté sur ma faim sur ce point-là. Pas de quoi remettre en cause toutefois mon avis plus que positif sur ce très bon bouquin d'une autrice que je découvre à cette occasion.
Pour ceux qui ont 14 minutes, voici le lien sur le passage récent de Sophie Divry à l'émission "La grande librairie" :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire