jeudi 18 avril 2019

Lecture : Emily Fridlund - Une histoire des loups

Ce bouquin publié aux éditions Gallmeister constitue une preuve de plus que la présence d'un bandeau publicitaire sur un livre relève le plus souvent de la publicité mensongère. Ce n'est pas nouveau, j'aime les éditions "à la patte de loup" ; autant pour le genre des bouquins qu'on y trouve (littérature contemporaine américaine, noire ou naturaliste) que pour la maquette de la collection de poche Totem. Même si, c'est vrai je préférais l'ancienne maquette qui présentait une unité graphique  à la fois plus franche et plus originale avec ses couvertures blanches; et aussi qui utilisait un corps plus lisible à l'intérieur des pages. 
Je m'égare - de Brest. 

Emily Fridlund signe avec "Une histoire des loups" un premier roman qui met en scène une famille étrange vivant près d'un lac et qu'observe depuis l'autre rive, à la jumelle, Madeline. 
Très vite on comprend qu'un problème grave va survenir, sans savoir qui il va toucher, et comment. Assez tôt dans l'histoire on apprend que  plus tard, Madeline va être entendue par des enquêteurs. Tout l'enjeu du bouquin tient donc dans la découverte de la nature du drame qui va se jouer sous les yeux du lecteur. Alors oui, c'est vrai, l'attention de ce dernier est captée de manière efficace. Mais j'ai trouvé que le bouquin patinait dans la marmelade et peinait à décoller. On est loin de l'ambiance envoûtante vantée par le bandeau rouge apposé sur le livre pour faire vendre. Le fil narratif se décompose très vite, élimé par les allers retours maladroits entre présent (un drame a eu lieu) et le passé (un drame va se produire).
Reste l'univers, ce coin paumé dans la ruralité du Minnesota, et quelques personnages qui sont réussis. Alors oui ça ne fait pas tout mais pour un premier roman, c'est déjà pas si mal... 

Extrait : 

Emily Fridlund - Une histoire des loups (Gallmeister) 304 pages, 9.4 €

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