Ce roman publié en 1983 aux USA sous le titre Pet Sematary et paru en France deux ans plus tard sous le titre "Simetierre" fait partie des quelques titres qui reviennent le plus souvent lorsqu'on demande aux (nombreux) amateurs de donner leurs cinq bouquins favoris du maître de la littérature d'horreur.
Autant le concéder sans attendre, je ne suis pas un amateur de Stephen King, ni même de la littérature d'horreur. Je pense qu'il me faudrait plusieurs vies pour lire autant de bouquins de ce genre que ce que j'ai pu lire de littérature de Science Fiction entre la fin du collège et l'obtention du baccalauréat (et que depuis, je n'arrive plus à lire, mais ceci est un autre débat).
Je ne classe pas Stephen King dans mon panthéon des écrivains donc, mais je ne crache pas, à l'occasion, sur un bouquin "qui fait peur" et quitte à faire, autant voir le patron direct. Car après tout, si un martien débarquait sur Terre et me demandait à écouter du rock, je lui filerai direct l'album "Highway to Hell" d'AC/DC. Pourquoi s'emmerder avec des seconds couteaux ?
Simetierre, c'est l'histoire d'un cimetière indien dans une petite ville où on raconte qu'il se passe des choses bizarres d'animaux revenus d'entre les morts. Bref, c'est du classique, c'est du Stephen King avec tous les ingrédients habituels : la campagne américaine, ni très étrangère ni très familière, les voisins dont on ne sait pas s'ils sont dignes de confiance ou des pervers psychopathes, les familles dont on sait qu'elles vont être frappées par le malheur, les personnages auxquels on s'attache avant que ça bascule... Les recettes habituelles mais qui fonctionnent toujours. Lire pour la première fois un bouquin de Stephen King, c'est justement un peu comme écouter un album d'AC/DC pour la première fois : on sait toujours à peu près ce qu'on va trouver et on en a toujours pour son argent. Malgré les petits écueils qui vont avec : le trait forcé, les longueurs et les redites lourdingues, les ficelles un peu grosses. Mais au final, on est absorbé par la lecture, on tourne les pages et on passe un bon moment. Parce que King sait comment capter l'attention du lecteur, et même s'il la relâche parfois, il parvient toujours à la récupérer. Et ça, quoi qu'on en dise, c'est savoir raconter une histoire.
Extrait :
- Je peux vous poser encore une dernière question ? demanda Louis
- Allez-y, dit Jud.
- Est-ce qu'on a jamais enterré un être humain là-haut ?
Jud sursauta avec tant de violence que son coude heurta le bord de la table et que les bouteilles de bière vides s'écroulèrent comme une rangée de quilles. Deux d'entre elles roulèrent au sol, et l'une des deux se brisa.
- Miséricorde ! s'écria-t-il. Qu'allez-vous chercher là, Louis ? Non ! Qui c'est qui s'en irait faire une horreur pareille ! Comment pouvez-vous seulement me poser la question ?
- Simple curiosité, dit Louis, mal à l'aise.
- Eh bien, il a des choses au sujet desquelles la curiosité est toujours malvenue, répliqua Jud.
Pour la première fois depuis qu'il le connaissait, Louis Creed lui trouva l'air vieux et décrépit, lui trouva l'air d'un homme qui sait que le bord de la tombe n'est plus qu'à quelques pas.
Un peu plus tard, chez lui, il réalisa que dans cet instant-là l'expression égarée de Jud avait trahi plus que ça.
Il avait eu l'air, aussi, d'un homme qui sait qu'il est en train de mentir.
Autant le concéder sans attendre, je ne suis pas un amateur de Stephen King, ni même de la littérature d'horreur. Je pense qu'il me faudrait plusieurs vies pour lire autant de bouquins de ce genre que ce que j'ai pu lire de littérature de Science Fiction entre la fin du collège et l'obtention du baccalauréat (et que depuis, je n'arrive plus à lire, mais ceci est un autre débat).
Je ne classe pas Stephen King dans mon panthéon des écrivains donc, mais je ne crache pas, à l'occasion, sur un bouquin "qui fait peur" et quitte à faire, autant voir le patron direct. Car après tout, si un martien débarquait sur Terre et me demandait à écouter du rock, je lui filerai direct l'album "Highway to Hell" d'AC/DC. Pourquoi s'emmerder avec des seconds couteaux ?
Simetierre, c'est l'histoire d'un cimetière indien dans une petite ville où on raconte qu'il se passe des choses bizarres d'animaux revenus d'entre les morts. Bref, c'est du classique, c'est du Stephen King avec tous les ingrédients habituels : la campagne américaine, ni très étrangère ni très familière, les voisins dont on ne sait pas s'ils sont dignes de confiance ou des pervers psychopathes, les familles dont on sait qu'elles vont être frappées par le malheur, les personnages auxquels on s'attache avant que ça bascule... Les recettes habituelles mais qui fonctionnent toujours. Lire pour la première fois un bouquin de Stephen King, c'est justement un peu comme écouter un album d'AC/DC pour la première fois : on sait toujours à peu près ce qu'on va trouver et on en a toujours pour son argent. Malgré les petits écueils qui vont avec : le trait forcé, les longueurs et les redites lourdingues, les ficelles un peu grosses. Mais au final, on est absorbé par la lecture, on tourne les pages et on passe un bon moment. Parce que King sait comment capter l'attention du lecteur, et même s'il la relâche parfois, il parvient toujours à la récupérer. Et ça, quoi qu'on en dise, c'est savoir raconter une histoire.
Extrait :
- Je peux vous poser encore une dernière question ? demanda Louis
- Allez-y, dit Jud.
- Est-ce qu'on a jamais enterré un être humain là-haut ?
Jud sursauta avec tant de violence que son coude heurta le bord de la table et que les bouteilles de bière vides s'écroulèrent comme une rangée de quilles. Deux d'entre elles roulèrent au sol, et l'une des deux se brisa.
- Miséricorde ! s'écria-t-il. Qu'allez-vous chercher là, Louis ? Non ! Qui c'est qui s'en irait faire une horreur pareille ! Comment pouvez-vous seulement me poser la question ?
- Simple curiosité, dit Louis, mal à l'aise.
- Eh bien, il a des choses au sujet desquelles la curiosité est toujours malvenue, répliqua Jud.
Pour la première fois depuis qu'il le connaissait, Louis Creed lui trouva l'air vieux et décrépit, lui trouva l'air d'un homme qui sait que le bord de la tombe n'est plus qu'à quelques pas.
Un peu plus tard, chez lui, il réalisa que dans cet instant-là l'expression égarée de Jud avait trahi plus que ça.
Il avait eu l'air, aussi, d'un homme qui sait qu'il est en train de mentir.
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