mercredi 10 avril 2019

Lecture : Douglas Kennedy - L'homme qui voulait vivre sa vie

En Février, Douglas Kennedy m'ennuyait pas mal avec "La poursuite du bonheur". Je pensais même ne pas relire un de ses bouquins de si tôt. Finalement j'ai retenté ma chance le mois suivant avec "L'homme qui voulait vivre sa vie". 

Ce bouquin écrit en 1997 réussit davantage à embarquer le lecteur. L'écriture m'a paru plus fluide et l'intrigue est suffisamment prenante pour que l'on s'y intéresse dès le début. La période d'initialisation pendant laquelle l'esprit du lecteur se plonge dans l'histoire est en effet très rapide et facilite l'immersion. D'autant plus que ce personnage d'avocat richissime à la situation sociale confortable est plutôt intéressant. Tout le contraire de ce qui m'avait gêné dans la lecture de "La poursuite du bonheur", en somme. 

On sait dès le début que le personnage principal rêve d'un destin inassouvi de photographe, loin de l'ennui des plaidoiries de son métier d'avocat. Et le titre du bouquin suffit à donner des indications sur ce qu'il va arriver. Le vieux thème du personnage qui arrivé à un certain âge, se retourne sur son passé et se dit qu'il aurait peut être aimé avoir une vie différente, éculé et répandu... Pourtant Kennedy s'en sort bien. 
On se demande pendant tout le début de l'histoire quel est le climax qui va faire basculer la situation. Et une fois celui-ci arrivé, de manière peut être un peu forcée, on se demande comment les choses vont continuer pour lui. Jusqu'à l'arrivée d'un second climax qu'on n'attend pas forcément mais qui ne surprend pas non plus. Douglas Kennedy applique ici une méthode que l'on sent bien rodée et qui est enseignée dans tous les cours de creative writing aux USA... Parfois c'est efficace, comme ici. Parfois ça ne l'est pas. Et à défaut de faire un grand livre, ça fait un bon roman, et c'est déjà bien. 

Extrait
"Etonnant de constater que la vie n'est qu'une longue suite d'accumulations, la recherche permanente de moyens de combler l'espace, d'occuper le temps. Tout cela au nom du confort matériel, certes, mais surtout pour ne pas avoir à reconnaître qu'on ne fait que passer sur cette terre, qu'on la quittera bientôt sans autres biens que les habits dont sera revêtu notre cadavre. Amasser dans la seule intention de tromper le sort commun qu'est l'engloutissement à venir dans l'inconnu, de s'inventer un semblant de permanence, de croire à la solidité de ce que l'on a bâti."

Douglas Kennedy - L'homme qui voulait vivre sa vie (Pocket)

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