jeudi 30 janvier 2020

Journapalm 173

Nous avons décollé un 13 juillet en début de nuit. Sous le cul du Boeing éclataient les feux d’artifice de la région parisienne. Dans le silence ouaté de l’avion, des explosions muettes sans odeur de poudre brûlée, juste des champignons de couleurs qui apparaissaient et disparaissaient au hasard de l’obscurité. 
J’ai somnolé un peu et quand j’ai rouvert les yeux, je n’étais plus là. Dans le bourdonnement du moyen-courrier, nous foncions vers l’Islande et derrière les hublots, le jour éternel de l’été polaire nous attirait comme des aimants. Sans le savoir, nous quittions la France pour toujours.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire