Journapalm 173
Nous avons décollé un 13 juillet en début de
nuit. Sous le cul du Boeing éclataient les feux d’artifice de la région
parisienne. Dans le silence ouaté de l’avion, des explosions muettes sans odeur
de poudre brûlée, juste des champignons de couleurs qui apparaissaient et
disparaissaient au hasard de l’obscurité.
J’ai somnolé un peu et quand j’ai
rouvert les yeux, je n’étais plus là. Dans le bourdonnement du moyen-courrier,
nous foncions vers l’Islande et derrière les hublots, le jour éternel de l’été polaire
nous attirait comme des aimants. Sans le savoir, nous quittions la France pour
toujours.
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