Les éditions Verdier publient ce 9 janvier dans leur très recommandable collection Jaune le livre posthume de Mathieu Riboulet trop tôt disparu.
Dans Les portes de Thèbes, justement sous-titré "éclats de l'année deux mille quinze", Mathieu Riboulet "consigne ici la crainte récurrente qui me prend à la gorge : que l’insignifiant drame que constitue, pour moi seul ou presque, l’horizon de ma mort, ici chanté en contrepoint des tragédies tressées qui embrasent le monde où je me suis inscrit, n’incite à la méprise, au vieux soupçon d’orgueil car en effet qui suis-je pour poser mon parcours en poids équivalent aux désordres mortels qui broient tant de mes frères ?"
(...) "Car nous sommes dans un temps d'attentats, de violence, de respirations courtes, d'hébétudes transitoires, de confusions profuses, un temps de crépuscule, car nous sommes dans des villes hantées par des fantômes, hantée par des mendiants, et quand les uns nous parlent nous entendons les autres, nous tendons des aumônes, nous ramassons des balles, nous allons et venons, traînant des corps lassés, la questions de la mort nous cerne en maints endroits et nous ne savons trop où poser nos fardeaux."
(...) "Car nous sommes dans un temps d'attentats, de violence, de respirations courtes, d'hébétudes transitoires, de confusions profuses, un temps de crépuscule, car nous sommes dans des villes hantées par des fantômes, hantée par des mendiants, et quand les uns nous parlent nous entendons les autres, nous tendons des aumônes, nous ramassons des balles, nous allons et venons, traînant des corps lassés, la questions de la mort nous cerne en maints endroits et nous ne savons trop où poser nos fardeaux."
(Verdier, 80 pages)
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