Lorsque nous nous confrontons à la lecture d'un article, quelle est cette présence intérieure qui débarque et, souvent, brouille le message que tentent de déchiffrer nos yeux ?
Sur un article trouvé sur le site du SLF (syndicat de la librairie), je lis cet article sur la santé des ventes de livre en France. Après huit mois de vente en 2016, le constat semble réjouissant puisque le chiffre moyen des libraires progresse de 1,9% par rapport à 2015. Un instant cette chose à l'intérieur de ma tête me souffle que c'est une bonne nouvelle, que les gens qui vivent à l'intérieur de cette zone géographique communément appelée France ont enfin décidé d'éteindre leurs téléviseurs saturés de propagande libérale qui regorgent de publicités à la con pour se mettre à lire !
Sauf que l'article indique que l'été a été morose et que c'est en fait le changement des programmes scolaires qui a tiré le secteur vers le haut en renouvelant les livres scolaires dans les établissements. Et qu'à contrario, les budgets alloués aux bibliothèques ne cessent de baisser. Forcément, c'est le double effet : d'un côté la décérébration massive et la propagande à travers l'écran et d'un autre côté, surtout ne pas donner la possibilité aux gens de se cultiver ou d'apprendre par eux-mêmes en allant dans une bibliothèque. C'est pourtant là que les révolutions devraient toutes commencer. Rien ne libère plus qu'un livre.
J'ai toutefois décidé de bâillonner mon pessimisme congénital et le cynisme qui accompagne mon irréfutable vieillissement en me satisfaisant de voir qu'en 2015 la librairie indépendante a progressé de 2,7%. Mouais... Triste constat pour un pays qui fut celui des lumières non ? Enfin, peut-être que ça aussi on va l'effacer des nouveaux manuels scolaires...
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