Comme souvent, c'est une adaptation ciné qui a fait connaître le romancier à l'origine du bouquin. Le romancier c'est Hubert Selby JR. Le bouquin en question c'était "Last exit to brooklyn", écrit en 1964. Un ouvrage coup de poing qui a valu à son auteur célébrité et haine des ricains bien pensants.
Hubert Selby n'a pas énormément produit durant sa carrière : 7 romans en 38 ans dont le dernier écrit à 73 ans, deux ans avant sa mort. En 2002 est sorti "Waiting Period", ce dernier roman, une oeuvre dans la lignée de ses productions précédentes : désespérée et énergique.
Le pitch de départ est décapant : le narrateur qui souhaite se suicider achète une arme mais le délai pour la recevoir le pousse à revoir ses plans. Son désespoir chronique se mue alors en une vengeance folle qui va le pousser à assassiner ceux qu'il désigne comme les oppresseurs.
Ce roman est un long monologue qui décrit les pensées et les actions de ce narrateur rempli de haine et de bile noire, dans un style violent et toxique. L'écriture alterne les passages de phrases longues et structurées et les phrases très courtes séparées par des points de suspension qui évoquent le style de Céline. Soulignons par ailleurs la lumineuse traduction de Claro qui participe à l'ambiance poisseuse du récit. Le lecteur se sent mal à l'aise en même temps que l'auteur s'enfonce dans un malaise grouillant et atrabile. Peut-être que ce bouquin aurait gagné à être amputé de quelques redites pour être vraiment brillant mais qu'importe, on ne peut pas rester insensible à cette lecture dérangeante et brute de décoffrage qui dénonce les travers de notre société et la bêtise violente de l'homme. Une histoire comme un crochet à l'estomac, bien éloignée de la littérature française qui se regarde le nombril.
Hubert Selby n'a pas énormément produit durant sa carrière : 7 romans en 38 ans dont le dernier écrit à 73 ans, deux ans avant sa mort. En 2002 est sorti "Waiting Period", ce dernier roman, une oeuvre dans la lignée de ses productions précédentes : désespérée et énergique.
Le pitch de départ est décapant : le narrateur qui souhaite se suicider achète une arme mais le délai pour la recevoir le pousse à revoir ses plans. Son désespoir chronique se mue alors en une vengeance folle qui va le pousser à assassiner ceux qu'il désigne comme les oppresseurs.
Ce roman est un long monologue qui décrit les pensées et les actions de ce narrateur rempli de haine et de bile noire, dans un style violent et toxique. L'écriture alterne les passages de phrases longues et structurées et les phrases très courtes séparées par des points de suspension qui évoquent le style de Céline. Soulignons par ailleurs la lumineuse traduction de Claro qui participe à l'ambiance poisseuse du récit. Le lecteur se sent mal à l'aise en même temps que l'auteur s'enfonce dans un malaise grouillant et atrabile. Peut-être que ce bouquin aurait gagné à être amputé de quelques redites pour être vraiment brillant mais qu'importe, on ne peut pas rester insensible à cette lecture dérangeante et brute de décoffrage qui dénonce les travers de notre société et la bêtise violente de l'homme. Une histoire comme un crochet à l'estomac, bien éloignée de la littérature française qui se regarde le nombril.
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