Ce matin dans le train qui m'emmène sur les lieux de mon labeur quotidien (amen) j'ai aperçu face à moi un enfant, cartable sur le dos, plongé dans la lecture d'une édition de poche du Roman de Renart. J'ai reconnu cette édition : Folio Junior, que j'ai moi-même lu sous cette mouture dans les années 1980 alors âgé d'une dizaine d'années. Abandonnant un temps ma lecture en cours du Bouvard et Pécuchet de Flaubert, j'ai regardé cet enfant et je me suis souvenu ma propre lecture de ce livre majeur de la littérature jeunesse. Me rappelant le bonheur dans lequel il m'avait alors plongé. Et trouvant même une heureuse coïncidence à cette rencontre matinale puisque j'ai depuis quelques semaines le projet de retracer dans ce blog un certain itinéraire de lecteur à travers le prisme des collections qui m'ont marqué depuis trente ans.
Dans les prochaines semaines je vais donc mettre en ligne une série d'articles consacré à ce parcours de lecteur et aux collections emblématiques qui ont jalonné celui qui a été le mien jusqu'ici. J'ignore s'il s'agit d'une déformation de ma tendance à la bibliophilie galopante mais je reste convaincu que la découverte de la lecture doit beaucoup à la forme physique des livres. C'est d'ailleurs pour cela que je reste assez circonspect sur l'utilisation des tablettes, smartphones et autres appareils électroniques permettant de lire des livres dématérialisés. Franchement, un vrai bouquin invite nettement plus à la découverte. Flâner dans les rayons d'une bibliothèque, ou d'une librairie, c'est tellement rempli de promesses d'évasion...
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