Ce pourrait être le titre d'un roman ça : "L'étonnant Monsieur Dubois", non ? Et ce Monsieur Dubois, c'est Jean-Paul Dubois, journaliste et écrivain sexagénaire toulousain plutôt atypique.
L'auteur enchaîne les romans depuis les années 80 dans une discrétion qui est devenue célèbre près du grand public après l'obtention du Prix Femina en 2004 pour "Une vie française".
Il est étonnant Jean-Paul Dubois. Très différent du discours habituel des gens de lettres, il ne nourrit aucune dévotion sacrée à l'égard de la littérature; mieux, il considère l'écriture comme un travail, plutôt pénible, dont il aime se tenir à distance, ne s'y consacrant que trente jours par an. Car ce stakhanoviste intermittent de la plume a pris l'habitude d'écrire selon une méthode tout à fait inédite. Ainsi il raconte écrire "seulement" du 1er au 31 mars, à raison de 15 heures et 8 pages quotidiennes. Trente jours à 8 pages égalent 240 pages et cela donne un roman qui se vend en général très bien. Et le reste du temps, cet auteur à l'accent de violette le passe à réparer tout un tas de trucs et à faire ce qu'il aime, regarder le rugby, passer la tondeuse à gazon, bricoler... J'avoue que je suis fasciné par une telle démarche, admiratif de son abnégation (car pour rester 15 heures par jour le cul vissé sur une chaise à produire un roman, il en faut) mais aussi un peu étonné par la distance qu'il parvient à mettre entre l'acte d'écrire et son quotidien les onze autres mois. Gageons qu'il a trouvé une recette du bonheur et il suffit de l'entendre parler pour penser que c'est le cas.
Et alors que son nouveau roman intitulé "La Succession" (éditions de l'Olivier) vient de sortir, voilà un petit documentaire qui permet de découvrir ou de redécouvrir l'auteur de "Kennedy et moi" et des chroniques américaines "L'Amérique m'inquiète" et "Jusque-là tout allait bien en Amérique".
Et alors que son nouveau roman intitulé "La Succession" (éditions de l'Olivier) vient de sortir, voilà un petit documentaire qui permet de découvrir ou de redécouvrir l'auteur de "Kennedy et moi" et des chroniques américaines "L'Amérique m'inquiète" et "Jusque-là tout allait bien en Amérique".
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